Au secours des enfants mal-aimés
Propos recueillis par Claudette Lambert - 1er août 2023
Journaliste pendant plusieurs années pour les réseaux TVA et Radio-Canada, Nancy Audet a raconté les violences physiques et psychologiques subies de la part de sa mère dans un ouvrage troublant intitulé Plus jamais la honte. Animatrice de la série documentaire Être une famille d’accueil, elle a publié un second livre, inspiré par la mort de la fillette de Granby : Ils s’appellent tous Courage, un véritable cri du cœur pour les enfants de la DPJ. Depuis quelques années, Nancy Audet est marraine de la Fondation des jeunes de la DPJ.
Claudette Lambert : Très jeune, vous avez subi de la violence physique et psychologique de la part de votre mère et même des agressions sexuelles de la part d’un voisin que votre mère vous obligeait à fréquenter. Qu’est-ce qui vous a incitée à parler publiquement de ces drames qui ont laissé de lourdes séquelles dans votre vie?
Nancy Audet : Je n’avais jamais parlé de mon enfance difficile, pas même à mes amis proches. Quand j’ai commencé à m’impliquer à la Fondation des jeunes de la DPJ, la directrice de l’époque m’a dit : « Tu as bien réussi dans la vie, tu as un travail intéressant, une belle vie personnelle, si tu n’as pas le courage d’être honnête par rapport à ton parcours, je me demande qui va le faire. Qu’est-ce que tu peux transmettre aux jeunes si tu n’es pas en mesure d’être honnête par rapport à ton vécu? » Ça m’a vraiment bouleversée. J’ai mal dormi pendant quelques semaines. Je savais qu’elle avait raison, mais pour moi, en acceptant de me dévoiler publiquement, ça voulait dire accepter de me retrouver dans un état de grande vulnérabilité. J’avais mis tellement de temps à guérir, à me rebâtir, je n’étais pas prête à risquer tout ça. Après un long moment de réflexion, j’ai finalement décidé de le faire, en étant très bien appuyée par un psychologue extraordinaire, pour qui j’ai beaucoup de respect. Il m’a appuyée tout au long de l’écriture et je continue de travailler avec lui pour m’assurer de garder toujours les deux pieds sur terre. Je fais bien attention à moi dans tout ça.
Non seulement vous avez vécu de la maltraitance, mais vous avez aussi été abandonnée par votre mère.
N.A. : J’ai vécu de la maltraitance physique et psychologique, mais je suis loin d’être la seule, de nombreux enfants sont victimes de maltraitance. Depuis la publication de mon livre, j’ai reçu des centaines de messages. C’est un sujet dont on ne parle pas beaucoup. De plus, j’ai subi un abandon dans le bureau de la DPJ. Ma mère leur a dit : « Moi je ne veux plus de cette enfant, trouvez-lui une autre famille. » Et elle m’a laissée dans le bureau de la travailleuse sociale. Ça a été très difficile à vivre. J’ai vécu aussi beaucoup de violence corporelle, d’exclusion, de stigmatisation, de dénigrement qui ont fait en sorte que j’ai grandi en ayant très peu d’estime de moi, en étant persuadée que je ne valais rien. Quand un parent manque d’intégrité envers son enfant, l’enfant n’arrête pas d’aimer son parent, il arrête de s’aimer lui-même. Et c’est assez dévastateur. Il a de la difficulté à établir des relations interpersonnelles, il a des idées noires, il pense au suicide. Quand il m’est arrivé de belles choses dans ma vie, j’ai souvent tenté de les saboter, car c’était ancré profondément en moi que je ne le méritais pas. Il m’a fallu énormément de travail sur moi-même pour briser ce cycle et me reconstruire.
Est-ce qu’on arrive à cesser d’être en quête de l’affection du parent abuseur?
N.A. : Pour moi, c’est venu vraiment tard. Je parle avec des gens dans la soixantaine qui sont encore à cette étape-là. Une femme m’écrivait qu’elle a pris soin jusqu’au bout de sa mère malade qui l’avait violentée pendant toute son enfance en espérant que sur son lit de mort, elle lui dise enfin qu’elle l’aimait. Malheureusement, au décès de sa mère, tout ce qu’elle a trouvé c’est une lettre où sa mère lui répétait à quel point elle avait été une mauvaise fille. Cette lettre l’a complètement détruite.
Dans mon cas, c’est venu à la suite d’un travail en thérapie, où on m’a expliqué que ce que j’attendais n’arriverait pas et que de rester dans l’espoir, c’était de rester toujours dans l’attente et dans la déception perpétuelle. Il y a en moi un trou sans fond qui ne pourra pas être comblé et que je dois combler d’une autre façon. On m’a donné des outils et j’ai compris que pour guérir, il fallait vraiment que je coupe le lien avec ma mère et que j’accepte le fait que je n’aurai jamais accès à sa reconnaissance. Il faut faire son deuil, il faut apprendre à s’aimer soi-même et aller chercher ce dont on a besoin dans d’autres sources. Ce n’est pas facile, mais c’est primordial d’arrêter d’attendre, sinon, on n’arrête pas de souffrir et quand on fait des pas en avant, ce besoin-là nous ramène constamment en arrière. C’est extrêmement douloureux, ça a été pour moi la décision la plus difficile de ma vie, mais aussi la plus libératrice. J’ai coupé tout lien avec ma mère et ma famille, je suis uniquement en contact avec mon père biologique. Il m’a fallu un long parcours avant d’arriver à dire non à cette quête là.
Votre frère et votre sœur ont-ils été mieux traités par votre mère?
N.A. : Absolument! J’ai appris en thérapie que l’enfant qui est le plus aimé et qui est traité différemment n’est pas en meilleure posture. Dans l’enfance c’est peut-être plus facile pour lui, mais le fait de voir sa sœur être maltraitée alors que lui est choyé, valorisé et mis sur un piédestal l’oblige à façonner sa personnalité selon ce qu’on attend de lui. Il grandit sans développer sa propre identité et comprend facilement qu’il est aimé parce qu’il répond aux besoins du parent maltraitant. Ça fait des gens qui souffrent et qui sont complètement perdus.
Votre grand-père heureusement a été une personne aimante et signifiante pour vous.
N.A. : Énormément! Grand-papa Eugène a eu la poliomyélite quand il était petit. Il avait un bras et une jambe paralysés, il a dû arrêter de travailler assez tôt. Il habitait dans la maison à côté de chez moi et je pouvais toujours me réfugier chez lui. On passait beaucoup de temps ensemble. Une chance qu’il était là! Et c’est grâce à lui d’ailleurs que je suis devenue journaliste. On lisait le journal et on regardait les nouvelles ensemble. Et c’est pour le rendre fier que j’ai décidé d’étudier en journalisme.
Après l’abandon de votre mère dans le bureau de la DPJ, vous avez été placée en famille d’accueil, et là vous êtes bien tombée!
N.A. : Je suis arrivée chez Rose-Aimée qui a été pendant des années famille d’accueil pour des enfants de la DPJ, à long terme ou en urgence. Moi, elle m’a accueillie en urgence deux fois. Ce n’était pas une femme très affectueuse ou très maternelle, mais avec Rose-Aimée, on se sentait en sécurité. C’était une personne intègre qui traitait tous les enfants de la maison de la même façon. Elle ne nous victimisait pas. Au contraire, elle disait les choses comme elles étaient et elle m’a vraiment aidée à devenir maître de ma vie, maître de mon destin. Elle m’a aidée à comprendre que je devais prendre soin de moi-même puisque personne n’allait le faire à ma place. Même si ç’a été difficile à ce moment-là, je suis contente qu’elle m’ait appris ça assez tôt dans ma vie. J’ai gardé un lien avec elle, je suis très attachée à cette femme. D’ailleurs, ça lui fait du bien de savoir que de tous les enfants qu’elle a accueillis, certains s’en sont bien sortis. Plusieurs sont décédés ou ont de très gros problèmes. L’un des enfants qu’elle a gardés pendant longtemps est incarcéré, car il a tué son père à cause de la violence qu’il a subie. C’est un enfant avec qui j’ai habité chez elle. Il était très gentil, très doux, on jouait toujours ensemble. Je suis triste de voir que la vie l’a mené jusque-là. Il n’en pouvait plus de la violence…
Les études vous ont aidée à rebâtir votre vie?
N.A. : En fait, c’est le père et la belle-mère de mon premier copain, Dave, qui m’ont incitée à étudier. Pour eux, l’éducation était primordiale, ils insistaient beaucoup là-dessus pour leurs quatre garçons, mais aussi pour moi. Ils ont vite compris que l’éducation était ma porte de sortie. Je leur disais que je n’étais pas assez douée, que je n’allais pas y arriver, je n’avais aucune confiance en moi. Nous étions déjà séparés Dave et moi quand finalement, à 23 ans, j’ai décidé de les écouter et d’aller étudier en journalisme. Ils m’ont beaucoup aidée pendant mes quatre années d’études. Ils m’ont hébergée pour que je puisse me concentrer sur l’école, ils savaient très bien que ce n’était pas possible pour moi de travailler, de payer un logement et d’étudier à temps plein.
D’une certaine manière, ces gens vous ont adoptée.
N.A. : Oui et on est encore très proches. Manon a assisté à la naissance de ma fille, on célèbre Noël ensemble chaque année, ce sont les grands-parents de ma fille en fait. Je suis vraiment reconnaissante envers ces gens qui ont accepté de me tendre la main. Dans les parcours de vie comme le mien, chaque fois qu’une personne s’en est sortie, c’est que des êtres humains lui ont tendu la main dans des périodes cruciales de sa vie. Des personnes ont cru en nous quand on ne croyait pas en nous-mêmes. Ce sont des êtres humains qui nous aident à nous reconstruire et qui font la différence pour nous quand on n’a pas reçu ce dont on avait besoin dans l’enfance.
Aviez-vous peur de devenir mère à votre tour?
N.A. : Même si j’étais très maternelle, je ne pensais pas devenir maman. J’étais la tatie de tous les enfants de mes amies, celle qui garde, celle où on va faire dodo, mais je ne me faisais pas confiance. J’avais peur de faire subir à mon enfant ce que moi j’avais subi, et je ne voulais pas prendre ce risque-là. J’ai attendu à 38 ans avant d’avoir ma fille, non sans ressentir beaucoup d’angoisse. Quand j’étais enceinte, chaque soir je disais à ma fille : « Tu vas voir, maman va prendre bien soin de toi. » Je lui parlais à elle, mais je me parlais à moi aussi... Le psychologue m’avait dit : « C’est très douloureux d’avoir un enfant quand on a subi de la maltraitance. On ressent des émotions difficiles à gérer, il faut que tu sois prête. » Effectivement, j’ai ressenti autant de tristesse que de bonheur. Quand j’ai eu ma fille, j’ai pris la mesure de tout ce que je n’avais pas eu. C’est très confrontant. Le bonheur d’aimer, de lui donner tout ce que j’aurais aimé recevoir, c’est ma plus grande fierté dans la vie. J’ai une très belle relation avec ma fille. Moi j’ai été agressée sexuellement de l’âge de cinq à sept ans, et elle arrive à cet âge-là. Pour affronter cette période, je me suis assurée d’être bien accompagnée. Je me rappelle comment j’étais petite quand ça m’est arrivé, à quel point j’étais vulnérable alors que je n’ai pas été protégée. Ma mère m’emmenait chez mon abuseur et me laissait seule avec lui… De penser un seul instant que je pourrais faire ça à ma fille, c’est extrêmement déstabilisant. Je l’aime d’un amour inconditionnel et j’ai un grand désir de la protéger. Je m’assure de n’être pas trop surprotectrice. J’ai besoin de la laisser vivre, de la laisser évoluer. C’est mon défi à moi. Pour le moment, ça se passe très bien.
Tout le Québec a été bouleversé par la triste histoire de la fillette de Granby. Ses souffrances et sa mort vous ont profondément troublée. Non seulement elle a inspiré votre engagement, mais vous lui avez donné un nom : Courage.
N.A. : J’ai fait ma première sortie quelques semaines avant son décès. Denis Lévesque m’avait demandé en entrevue pourquoi j’acceptais de m’ouvrir sur mon passé difficile. Je lui disais que les statistiques étaient alarmantes, qu’on devait se soucier de ce qui se passait et que je ressentais le besoin de sensibiliser les gens. J’avais le sentiment que quelque chose de grave allait arriver.
Quand j’ai su que cette petite fille était morte, j’ai tellement pleuré, c’était incontrôlable. Sa mort a été un tournant pour moi. Je me suis dit : « Oui c’est difficile, mais vas-y. Il faut sensibiliser les gens à comprendre qu’on a un problème de société. » On ne veut pas entendre parler de la maltraitance parce que c’est trop dur. Mon défi, c’est de trouver une façon de sensibiliser les gens, sans qu’ils aient envie de détourner le regard. La maltraitance continue de faire beaucoup de victimes chaque année, l’année dernière 3000 enfants ont été agressés sexuellement au Québec, le nombre de signalements est en augmentation, les listes d’attente s’allongent. Ce sont des enfants qui vont grandir avec des séquelles, avec des blessures profondes. Cette fillette de Granby m’a donné le courage de continuer même quand je trouve ça difficile. Je pense à elle, à tout ce qu’elle a subi et traversé. Je pense qu’on va lui redonner sa dignité le jour où on va s’assurer que ça ne se reproduise plus. C’est notre responsabilité à tous de prendre soin des enfants qui subissent des difficultés, d’agir en amont pour aider les enfants les plus vulnérables de notre société.
Quand il y a un signalement, comment les choses se passent-elles ensuite?
N.A. : On établit d’abord la priorité. Si la sécurité de l’enfant est en jeu, c’est un code 1, on doit agir très rapidement. Si c’est un code 2 ou 3, l’enfant se retrouve sur une liste d’attente et ça peut prendre un ou deux mois avant d’avoir un suivi. Il faut évaluer la situation de l’enfant, voir si on peut apporter un soutien à la famille, donner des services pour que l’enfant demeure dans son foyer. Si le cas de maltraitance ou de négligence est trop inquiétant, on voit d’abord s’il y a un placement possible dans une famille de proximité. Sinon, on cherche une famille d’accueil, ou, selon le cas, on place l’enfant dans un foyer de groupe ou dans un Centre de réadaptation. Il faut aussi passer devant le juge. La Chambre de la jeunesse est complètement débordée et les enfants attendent les procédures parfois assez longuement. Quand la vie d’un enfant est en jeu, quelques jours de plus peuvent avoir un impact majeur pour la suite des choses. Il y a une pénurie dramatique au niveau du personnel. Je connais un garçon qui a changé cinq fois de travailleuse sociale cette année. Il faut à chaque fois regagner sa confiance, lui demander de tout répéter. L’enfant ne veut plus s’ouvrir.
Les familles d’accueil sont-elles bien encadrées?
N.A. : Les familles d’accueil n’ont pas toujours les services dont elles ont besoin, elles sont souvent laissées à elles-mêmes. Oui c’est difficile d’accueillir un enfant, mais c’est une aventure humaine incroyable de prendre un enfant sous son toit, de lui offrir ce dont il a besoin pour se développer au maximum. C’est la plus belle chose qu’on puisse faire pour un être humain. Les familles ne sont pas toutes extraordinaires, mais plusieurs se dédient complètement à ces enfants-là. J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour ces familles.
Elles aussi vivent des deuils quand l’enfant disparaît de la maison.
N.A. : Quand on accueille un enfant sous son toit pendant trois ou quatre ans, qu’on lui donne le meilleur de nous-mêmes, on s’attache, c’est normal. Lorsque l’enfant doit être déplacé, le délai est généralement très court, parfois il n’a même pas le temps de dire au revoir aux autres enfants de la famille avec qui il a grandi pendant plusieurs années. On coupe les liens du jour au lendemain, la famille d’accueil n’a plus droit de contact ou d’information sur l’enfant. Je trouve ça d’une violence inouïe pour l’enfant et pour la famille d’accueil. C’est inhumain et ça brise des enfants.
Il faudrait de l’aide pour les parents biologiques, les familles d’accueil, les enfants, et aussi, un soutien pour les intervenants généralement débordés. Il faudrait agir en amont et tenter de briser le cycle intergénérationnel. Quand un enfant subit de la maltraitance, c’est la plupart du temps parce que son parent en a subi. Souvent les parents sont des anciens de la DPJ. Ce qui veut dire qu’on n’a pas été capable de leur permettre de devenir de bons parents. Le cycle de violence se perpétue.
La Commission Laurent pourrait-t-elle faire changer les choses?
N.A. : Le document contient plus de 500 pages. Ça donne une idée de l’ampleur du problème. D’avoir intégré la DPJ dans les grandes structures des CIUSS est une erreur monumentale. Il faudrait ramener la DPJ à échelle humaine. La machine est trop grosse et la clientèle est vulnérable. Un avocat en droit de la jeunesse traite 350 dossiers par année. Comment défendre un petit client à qui on n’a pas eu le temps de parler, qu’on n’a pas pu rencontrer.
La priorité donnée aux parents biologiques est-elle une solution valable?
N.A. : La réunification parentale échoue à 60%. Souvent, il y a trois ou quatre tentatives de réunification, on laisse aux parents un an pour se reprendre en main. Quand tu as eu un parcours de vie difficile, il faut plus qu’un an pour s’en remettre. Même s’ils essaient, quand l’enfant revient, c’est trop pour eux, ils ne sont pas capables de gérer la situation. La lune de miel dure quelques semaines et ensuite la charge d’élever un enfant quand on gère nous-mêmes nos propres blessures, est trop lourde. On se retrouve devant un autre échec et l’enfant est encore le perdant.
Nous devons changer notre regard sur les enfants, ne pas cesser d’être attentifs et faire un signalement quand un enfant est maltraité. On peut aussi faire du bénévolat auprès de l’organisme Grand-frère Grande sœur. Depuis quatre ans, je m’occupe d’un ado qui est en phase de réadaptation. On fait du sport et des sorties ensemble pour qu’il puisse bâtir une relation interpersonnelle saine et avoir des activités normales comme tous les autres enfants. Il faut amorcer un travail de sensibilisation à plus grande échelle, changer des lois, réformer le système si possible malgré les résistances.
Vous êtes marraine de la Fondation des jeunes de la DPJ. Quel est son rôle?
N.A. : C’est une Fondation qui vient en aide aux enfants de la DPJ et aux jeunes qui sont en transition vers la vie adulte, car quand ils sortent du système, ils sont laissés à eux-mêmes. On offre plusieurs programmes d’activités sportives et artistiques, de l’art thérapie, de la zoothérapie, on offre aussi du tutorat. On donne des trousses de départ à ceux qui partent en appartement, on peut parfois les aider à payer leur logement et les aider à obtenir des bourses d’études. C’est important de les soutenir dans leurs études, car seulement 7% des jeunes de la DPJ sortent du système avec un diplôme d’étude secondaire. C’est très préoccupant! On tente aussi d’aider les organismes à l’extérieur de Montréal, là où les besoins ne sont pas comblés. Mon engagement envers la fondation est important pour moi. Ces jeunes doivent avoir une place dans la communauté et je n’oublierai jamais que ceux qui m’ont donné un îlot de bonheur ont fait toute la différence dans ma vie.